Comprendre tous les paramètres d’exportation de lightroom. Les enregistrer et les réutiliser grace aux presets.
Ouvrir la fenêtre d’exportation
Avec au moins une photo sélectionnée, la fenêtre d’exportation peut s’ouvrir :
– en faisant un clic droit > exporter > exporter
– par le menu ficher > exporter
– avec le raccourci clavier « Ctrl Maj E »

Le premier choix à faire se définit dans le menu « exporter vers ». On y trouve l’option la plus fréquente, détaillée ci-dessous : « disque dur ». Certains plugin de lightroom ajoutent également des options dans ce menu, notamment LRTimelapse ou helicon focus.
Lightroom propose des paramètres prédéfinis mais … je crois que je ne m’en suis jamais servi ! Ce menu est en général replié chez moi.
La fenêtre principale se présence comme suit. Voyons les différents paramètres.

1- Emplacement sur le disque dur

Si l’on choisit ici « dossier spécifique »,
Il suffit ensuite de naviguer vers le dossier du disque dur de son choix pour le sélectionner.
On peut également choisir d’enregistrer la photo exportée dans le dossier de la photo d’origine. Je ne le fais généralement pas et jamais s’il s’agit d’un jpeg. Je ne garde dansle dossier d’origine que le raw, et les fichiers traités dans photoshop avec leur calques (tif, psd ou psb) mais pas les fichiers exportés pour être imprimés ou publiés.
La troisième option est intéressante quand on enregistre un ensemble de paramètres, par exemple pour des jpeg destinés à être publiés sur le web, mais qu’on veut pouvoir choisir différents dossiers au moment de l’exportation.
Sur PC LRC propose aussi des dossiers prédéfinis du système. J’imagine qu’il en est de même pour les macs.
2- Dénomination de fichier

Par défaut, l’image sélectionnée est exportée avec le nom du fichier d’origine, mais si besoin, on peut le changer.
Par exemple ci-contre, si j’exporte une photo au format HDR (optimisée pour les écrans HDR, pas une fusion HDR), j’ajoute ce tag dans le nom de la photo.
Si je veux exporter une série de photos, je peux ajouter un numéro séquentiel. cela permet d’exporter Anniversaire de Marc 01.jpeg, Anniversaire de Marc 02.jpeg, Anniversaire de Marc 03.jpeg…
Le nom du fichier exporté peut aussi contenir crtaines metadonnées ou sa dimension, ce qui peut être pratique dans certains cas.
3- Paramètres de fichier
Formats de fichier

C’est ici que l’on choisit le format de fichier exporté. Ils sont nombreux. On le choisit en fonction de la destination du fichier.
Usage personnel : Les formats « original », dng, psd sont réservés à des usages « internes » : on ne peut ni les publier sur le web, ni les envoyer à un imprimeur par exemple. Les navigateurs web ne sont pas capables de les lire. Le tiff peut également être destiné à une réutilisation du fichier dans une autre application (LRTimelapse pro par exemple).
Impression : il y a deux formats utilisés pour l’impression : le jpeg (voir ci-dessous) et le tiff (ou tif, c’est la même chose). Le jpeg est plutôt destiné à une impression sur une imprimante personnelle photo « standard » et à des impressions en petit format chez des imprimeurs. Le tiff (après aplatissement des différents calques si nécessaire) est le format privilégié pour les impressions qualitatives.
Pour publier pour le web, en 2025, le format le plus courant, et de loin, c’est le JPEG malgré ses défauts. Les jpeg (ou jpg, c’est la même chose) sont en 8bits, les images sont compressées et cela crée parfois des artefacts, en particulier dans les ciels et les dégradés (effets de bandes et de moirés en particulier). C’est un format qui a plus de 30 ans, dont les brevets sont tombés et qui est accepté par tous les navigateurs.
Le Jpeg2000 a été lancé en 2000 mais bien qu’il soit bien meilleur que le Jpeg (meilleure compression, moins d’artefacts), il n’a jamais décollé. Son brevet et un plus grand besoin de calculs ont freiné son adoption. Aujourd’hui il n’est utilisé que dans des applications d’imagerie très spécifiques.
Le Jpeg XL a été finalisé en 2021. Il offre également une bien meilleure compression et moins d’artefacts que le jpeg. Il supporte les images en 32 bits et donc l’affichage HDR. Mais son adoption reste encore très limitée à cause du manque de support des navigateurs. Chrome a notamment retiré son support expérimental en 2023. Safari ne le supporte pas et Firefox partiellement.
Le format AVIF (AV1 Image File Format) connait un développement intéressant. Ses performances de compression sont excellentes (souvent 50% plus petit que JPEG à qualité égale). C’est un format open source et libre de droits qui supporte le HDR et de larges espaces colorimétriques. Il est soutenu par de grands acteurs du web (Google, Netflix, etc.).
Il est interprété par chrome, safari, Edge, Firefox mais pas encore par tous les navigateurs mobiles.
L’évolution de ces différents formats est une très bonne raison de toujours garder le fichier original de façon à pouvoir réexporter ses photos en s’adaptant aux nouveaux usages.
Le PNG est souvent utilisé pour les images avec du texte ou des lignes nettes, pour les logos, les icônes, et les images nécessitant de la transparence. Mais c’est un format bien plus lourd que le jpeg, sans intérêt pour les photos.
Qualité d’image
Pour les formats JPEG, JPEG XL et AVIF, on peut choisir un degré de qualité. Plus on le réduit, plus le poids de fichier diminue, mais la qualité également. Pour une publication sur le web, une valeur de 70-80% est généralement tout à fait suffisante. Cependant, si c’est pour publier sur facebook, il vaut mieux 100% car facebook compresse derrière.
La case « limiter la taille de fichier à … » sera vue avec la rubrique « dimensionnement de l’image ».
Pour l’export en TIFF, on dispose de plusieurs options de compression :
– Sans compression (et sans perte) : produit les fichiers les plus volumineux mais le temps d’enregistrement est le plus rapide. Aucune perte de qualité.
– Compression ZIP : Compression sans perte. Réduit la taille de 20-30% selon le contenu de l’image. Un peu plus lent à l’enregistrement.
– Compression LZW : Également sans perte. Réduit typiquement la taille de 30-40%. Particulièrement efficace sur les images avec des motifs répétitifs. Légèrement plus rapide que ZIP à l’encodage
L’option « Enregistrer les zones transparentes » ajoute un canal supplémentaire à l’image pour la transparence. Cela augmente la taille du fichier d’environ 25%. Cette option n’est utile que pour utiliser l’image dans un contexte nécessitant de la transparence (comme le compositing dans Photoshop).
En pratique, la compression ZIP est souvent le meilleur choix car elle offre un bon compromis entre taux de compression et vitesse d’enregistrement, tout en restant totalement sans perte.
Sortie HDR
Si la photo est destinée à être affichée sur un écran HDR (high dynamic range), il est nécessaire de cocher cette case. Tous les formats d’exports proposés dans lightroom, y compris le jpeg, sont compatibles avec cet affichage sous certaines conditions. Plusieurs pages de ce site sont consacrées aux avantages de l’affichage HDR et à la préparation des photos pour ce mode, avec lightroom, ou avec photoshop. Il faut en effet développer les photos dans ce mode HDR pour en voir les bénéfices.
Les photos doivent être dans ce cas en format 10 bits minimum. Pour le format jpeg, qui est toujours en 8bits, et pour le format AVIF, lorsque l’image a été développée en mode HDR, une carte de gain est ajoutée au fichier qui permet un affichage correct sur les écrans standard et une image augmentée en luminosité et contraste sur les écrans HDR.
Profondeur
La profondeur c’est le nombre de bits utilisés pour coder chaque couche RVB. Plus ce nombre est grand plus les nuances sont précises. Mais cela augmente le poids de fichier. Pour les exports en dng ou dans le format original, il n’y a pas de choix, la profondeur est celle du raw initial.
Le format Jpeg est toujours en 8 bits, AVIF en 10 bits. Pour tous les autres formats, on a le choix entre 8 et 16 bits. A moins d’être très limité sur le poids du fichier, il est nettement préférable de choisir 16bits.
Espace colorimétrique
Quel que soit le format de fichier il faut choisir l’espace colorimétrique, et Il faut le faire en fonction de la destination de la photo exportée.
L’export en format « original », dng, psd ou tiff est en général fait pour réutiliser la photo dans une autre application. A moins que celle-ci n’impose un espace colorimétrique particulier, il est préférable d’exporter dans l’espace le plus large : Prophoto ou RVB98.
Si l’image a été développée pour un affichage HDR, l’espace colorimétrique de choix est le REC 2020.
Pour le web, le plus courant c’est le sRGB IEC61966-2.1 qui est le nom complet du sRVB (ou sRGB c’est pareil).
Attention à bien préparer la photo en amont pour qu’elle s’affiche correctement dans cet espace colorimétrique qui est plus réduit que le prophoto melissa qui est celui de lightroom.
Lorsque la photo est destinée à être imprimée, il y a une petite subtilité :
– il faut préparer la photo pour l’impression en faisant une copie d’épreuve avec le profil du couple imprimante/papier pour vérifier que toutes les couleurs seront bien imprimables et corriger si nécessaire.
– MAIS une fois la photo préparée, il faut l’exporter comme l’indique l’imprimeur. Et pour des photos de qualité, c’est très généralement en TIFF et RVB 98. Les couleurs sont déjà ajustées en amont pour rentrer dans le gamut de l’imprimante, elles ne vont pas « revenir en arrière » et l’ajustement final sera fait par l’imprimeur.
Pour des photos imprimées en qualité photo mais assez « standard » chez soi, ou chez un imprimeur (les 10×15 cm souvenirs), le jpeg sRVB est en général assez adapté, sauf si l’imprimeur demande autre chose.
Pour des photos imprimées chez soi ou au club photo avec une imprimante de très bonne qualité, il faut se référer à ce qui est préconisé par le fabricant.
4- Taille, poids et résolution de l’image
Quand on exporte une photo en psd, tiff, original ou dng pour la réutiliser dans une autre application, il est en général déconseillé de la redimensionner.
Il est également déconseillé d’agrandir une image à l’exportation. Il vaut nettement mieux le faire en amont, en contrôlant les paramètres et en vérifiant le résultat. Il y a plusieurs façons de faire, avec lightroom, photoshop ou gigapixel de topaze. J’ai comparé ces différentes méthodes dans cet article.
Comment réduire la taille d’une photo
Quand on coche « redimensionner », on a le choix de plusieurs méthodes. En général, on souhaite préserver les proportions de la photo ! On peut le faire en choisissant « pourcentage », bord large ou bord étroit dans le menu déroulant. Quand on choisit bord large, on fixe cette mesure et lightroom ajuste celle du bord étroit en proportion, et réciproquement si on choisit bort étroit.
Les autres options sont peu utiles à mon avis.
Pour le web
Commençons tout de suite par quelque chose d’important : quand une photo est destinée à être vue sur un écran, la résolution du fichier n’a AUCUN sens, on ne s’en occupe pas. Cela n’a de sens QUE pour des photos imprimées.
Quand on publie sur le web, on ne sait pas si la photo sera vue sur un écran de smartphone, sur une télé de 2m de diagonale, sur un écran 12 ou 32 pouces. Sur tous ces écrans, les pixels de la photo, dont le nombre ne changera pas, seront « répartis » sur l’écran. Ceci est expliqué plus en détail dans cet article.
Sur les réseaux sociaux, les photos sont toujours limitées en taille. Si votre capteur est un 24 mega pixels, et que vous envoyez une photo dans sa taille native (6000 x 4000 pixels), elle aura toujours une taille maxi de 2048 x 1365 px sur facebook par exemple. Il est préférable de faire soi même le redimensionnement plutot que de le le laisser faire par l’application finale. Chaque réseau social a ses propres règles de taille que l’on trouve facilement sur le net.
Ainsi pour facebook on exporte en choisissant 2048 px pour le bord large.
Pour une publication sur un site web perso, on a plus de latitude, mais aucun écran grand public n’a une définition de 24 megapixels ! Un écran 4K haut de gamme affiche 3840 x2160 pixels. Il est donc recommandé de choisir une dimension plus réduite pour diminuer le poids du fichier.
Pour des fichiers exportés en Jpeg, on veut vouloir imposer que le poids final du fichier ne dépasse pas une certaine limite.
On peut essayer par tatonnement de régler la taille de l’image en pixels, ou son taux de compression. Mais on peut aussi plus simplement cocher la case « limiter la taille du fichier à » dans la rubrique paramètres (N° 3 ci-dessus) et indiquer la valeur cible, par exemple 1000K. Cette option n’est disponible que pour les exports au format Jpeg.
Pour imprimer
Quand on veut imprimer il y a deux paramètres à régler : la taille de la photo imprimée en cm, et la résolution.
Pour la taille en cm ça se comprend facilement 😁. Pour le choix de la résolution, cela demande un peu plus d’explications qui sont déjà détaillées sur cette page que je vous invite à consulter.
5- Netteté de sortie
Ce paramètres n’est à utiliser à mon avis que lorsqu’on exporte une photo pour le web. Dans ce cas, surtout si on diminue la taille de la photo, il peut être intéressant d’ajouter de la netteté (standard ou élevée). Sinon, je préfère le faire en amont sur le fichier lui-même pour contrôler ce point avec précision.
6- Métadonnées
Lightroom donne le choix des métadonnées que l’on veut conserver dans la photo exportées. On peut ou non garder les exifs du fichier original (date de prise de vue, données d’exposition, de type de boitier, d’optique…) les données de post traitement, de lieux de prise de vue si on les enregistre à la prise de vue, de personnes, de mots clés lightroom.
7- Application d’un filigrane

Si vous souhaitez ajouter une signature ou un logo à votre photo c’est ici que vous pouvez le faire. C’est le choix que je fais, pour les raisons expliquées dans cet article, même s’il est enfantin de faire sauter un un clic n’importe quelle signature.
On peut créer une signature de façon simple avec du texte, en choisissant la police, sa couleur, taille, opacité et position.
Il est également possible d’appliquer une image qu’on a créé auparavant et enregistré sous un format jpeg ou png (plus adapté pour conserver la transparence).
La taille de la signature (ou du logo) se règle en proportion de l’image finale, ce qui est bien pratique. Il faut aussi préciser sa position et son opacité.
Un seul filigrane peut être appliqué par image. Si l’on souhaite mettre une signature + un logo il faut donc séparément créer un filigrane avec les deux. Mais comme on peut enregistrer autant de filigranes ques l’on souhaite et y accéder avec le menu déroulant, ce n’est pas un problème en général.
8- Post traitement
C’est ici que l’on choisit ce que lightroom fait lorsqu’on valide l’exportation. Ne rien faire, ouvrir le dossier d’exportation, ouvrir le fichier exporté dans une application particulière…
La dernière option « Atteindre maintenant le dossier Export Actions » sert à exécuter des actions automatisées après l’exportation. Cela peut être par exemple un transfert FTP sur un site web, ouvrir un logiciel de traitement par lot, une application…
Il faut pour cela déposer une application, un raccourci ou un script dans le dossier export actions qui se trouve :
– Sur Windows : C:\Users[VotreNom]\AppData\Roaming\Adobe\Lightroom\Export Actions
– Sur Mac : ~/Library/Application Support/Adobe/Lightroom/Export Actions
Enregistrer les paramètres d’exportation dans un preset
On a souvent besoin d’exporter ses photos de différentes manière, par exemple pour facebook, pour partager avec les proches par whatsapp, pour imprimer en grande taille, avec ou sans signature…
Quand on a réglé tous les paramètres, il suffit de cliquer sur le bouton « ajouter » en bas à gauche de la fenêtre pour pouvoir les enregistrer sous forme d’un preset aue l’on nomme. On peut en enregistrer autant que nécessaire et les effacer si on n’en n’a plus besoin.
Pour réutiliser un preset, il suffit de faire un clic droit sur la photo à exporter > enregistrer > les presets sont alors directement accessibles dans la liste sous le clic droit.
Pour faire un nouveau preset, il est souvent plus rapide de partir d’un de ceux déjà créé quand il ne faut modifier que quelques paramètres (taille du fichier par exemple). Dans ce cas, on accède à la fenêtre d’exportation (clic droit > exporter > exporter), on sélectionne un préset dans la liste de gauche, on le modifie et on l’ajoute.