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Outil plume : les tracés et leur panneau

L’outil plume est un outil très précis pour détourer des objets et faire des sélections. Comment utiliser, combiner les tracés faits à la plume ?

Ce qui suit est un aide-mémoire de raccourcis et d’astuces utilisés pour manipuler les tracés réalisés à l’aide de l’outil plume.
Dans la barre d’outils, dans le groupe où se trouve l’outil plume il y a d’autres outils (plume libre, plume de courbure, et, si vous l’avez installé, l’outil traçage avec environnement pris en compte) dont il ne sera pas fait mention dans cette page.

Si vous ne connaissez pas du tout l’outil plume dans photoshop, je vous invite à le découvrir et à vous exercer avec les manipulations de base en suivant deux excellents tutos d’Olivier Rocq :
Maîtriser l’outil plume partie 1 : présentation, réglage des paramètres et tracés rectilignes
partie 2 : les tracés curvilignes. L’intérêt majeur de cet outil réside dans la capacité à tracer des courbes de Bézier.

Que fait-on avec l’outil plume ?

La plume sert à dessiner des tracés ou des formes. Un tracé c’est un simple trait, ouvert ou fermé alors qu’une forme est forcément fermée et pleine.

On peut avec la plume dessiner différentes sortes de tracés :
1- des segments rectilignes. Le fonctionnement est similaire à celui du lasso polygonal : on clique, on relâche, ce qui crée le premier point d’ancrage, on clique sur le point suivant.
2-3 des courbes de Bezier : On clique pour créer ce que j’appellerai par la suite un « point Bezier », et sans relâcher le clic on tire la souris dans la direction du futur point, ce qui crée une ou deux lignes directrices formant une tangente à la courbe qui se termine par une poignée à chaque extrémité. C’est ce qu’on appelle une courbe de Bezier. Pour la petite histoire ce type de courbe a été inventé en 1962 par Pierre Bézier pour tracer des dessins de carrosserie de voiture de Renault. La direction de la tangente contrôle la direction de la courbe et les poignées permettent de contrôler sa courbure. Le tracé 3 est le même que le tracé 2 mais en tirant sur les poignées, on modifie la courbure.
4- on peut également créer des « courbes ou points « semi Bezier » : à gauche du point, c’est une courbe, à droite, c’est un segment rectiligne.

Pourquoi utiliser l’outil plume ?

Pour le photographe utilisateur de photoshop, l’outil plume sert essentiellement à faire des tracés qui permettent ensuite de sélectionner finement des objets, pour les détourer et/ou les masquer.
On peut utiliser d’autres outils pour cela, en particulier
– La sélection automatique d’objet ou tout autre outil de sélection de photoshop (baguette magique, sélection par la couleur, la netteté ou autre) mais ces sélections sont parfois difficiles, voire impossibles à faire.
– le lasso polygonal, mais il est mal adapté à des formes courbes et surtout on ne peut pas le corriger après coup.

Les tracés réalisés à la plume ont plusieurs avantages :
– Le premier c’est que c’est l’outil de choix pour tracer ou suivre très précisément des courbes sur des formes complexes avec un nombre assez restreint de points.
– Le second c’est qu’on peut à tout moment revenir sur un tracé et le modifier pour corriger un point qui serait mal placé. Chaque point d’ancrage peut être déplacé individuellement pour affiner la sélection, même après sa création, même après enregistrement et fermeture du fichier. On peut ajouter ou supprimer des points d’ancrage. Si nécessaire on peut interrompre son travail de sélection et le reprendre plus tard.
Avec l’outil lasso polygonal, il faut soit recommencer la sélection dès le début, soit faire une autre sélection et l’ajouter ou la soustraire de la première pour corriger une erreur, au risque d’en créer une nouvelle. C’est lourd !

– Les tracés faits à la plume sont des tracés vectoriels. Au lieu d’être « écrits en dur » dans le fichier, sous forme de pixels, comme lorsque l’on donne un coup de pinceau, ce qui est enregistré c’est une description numérique du tracé : « part de la position (x1, y1), avec un angle de D°, et une courbure de C, rejoint le point (x2, y2) » et ainsi de suite pour chaque portion du tracé. Un tracé vectoriel à la plume permet de tracer des courbes avec très peu de points : sélectionner le contour d’un œuf se fait en posant seulement 4 points.
# on peut déformer, agrandir, rétrécir autant que l’on veut un tracé vectoriel ou une forme vectorielle sans aucune perte de qualité.
# un tracé vectoriel ne pèse quasiment rien
# On peut faire plusieurs tracés et les combiner (addition, soustraction, intersection) pour en créer de nouveaux comme on le verra par la suite.

Les outils de plume et de sélection de tracés :

La lettre P sur le clavier sélectionne l’outil Plume.
On peut créer deux types de tracés :
– des tracés ouverts : quand on a terminé, un appui sur la touche échap termine le tracé
– des tracés fermés : le dernier clic se fait sur le premier point du tracé et cela l’arrête.

Quand on a créé un tracé, il faut pouvoir le sélectionner.
La lettre A du clavier sélectionne dans la barre d’outil l’outil de sélection de tracé. C’est une flèche qui est soit noire, soit blanche. Maj A permet de basculer de l’une à l’autre quand on les sélectionne dans la barre d’outils. Quand l’une des deux est active, la touche Ctrl permet de basculer sur l’autre.
– La flèche noire sélectionne un tracé entier
– La flèche blanche sélectionne un point ou une partie du tracé.  On s’approche d’un point, on trace un lasso (ou carré) autour du point, cela le sélectionne (le centre devient plein) et on peut le déplacer

Dans le même groupe que l’outil plume, on trouve également :
– L’outil ajout de point d’ancrage
– L’outil de suppression de point d’ancrage
– L’outil de conversion de point d’ancrage qui permet de passer d’un « point rectiligne » à un « point courbe »

le panneau des calques de tracés

A côté des panneaux de calques et de couches, on trouve un troisième panneau, celui des tracés. S’il n’est pas visible, activez le par le menu fenêtres > tracés.

Enregistrer un tracé
Par défaut, quand on active l’outil plume le tracé se crée sur le calque « tracé de travail ».  Ce tracé de travail est provisoire ; Il faut l’enregistrer pour ne pas perdre son contenu. Si on désélectionne le tracé de travail sans l’enregistrer et qu’on commence un nouveau tracé, le nouveau remplace le précédent ! Pour cela, après avoir terminé un premier tracé, il faut le renommer pour le sauvegarder. Un double clic sur la vignette du calque de tracé ouvre une boite de dialogue qui permet de le renommer.

Empiler des calques de tracés
De la même façon que l’on peut empiler des calques (d’objets dynamiques, de pixels, de réglage) dans le panneau des calques, on peut empiler des calques de tracés dans le panneau des tracés. En bas de ce panneau, on trouve 7 boutons sont nous verrons la fonction plus loin.
Quand on détoure plusieurs objets, il est préférable de mettre le tracé correspondant à chaque objet sur son propre calque. Cela facilite grandement le travail par la suite.
Ensuite, un clic sur le bouton 6 en bas du panneau (le +) ajoute un nouveau calque de tracé, vide, sur lequel on peut soit faire un nouveau tracé à la plume soit copier-coller un tracé qui était sur un autre calque.
On peut supprimer un calque avec son tracé (bouton 7).
Quand un tracé est sélectionné, un clic n’importe où en dehors des vignettes de tracés dans le panneau des tracés suffit à le désélectionner.

Les options de l’outil plume

Il y a plusieurs outils dans la barre d’options de la plume : (il faut que l’outil plume soit sélectionné pour voir cette barre). Les plus intéressants pour le photographe sont les suivants :

1- permet de choisir entre dessiner un tracé (contour) ou une forme (forme pleine).
2- permettent de créer une sélection, un masque ou une forme à partir d’un tracé.
3- ce bouton ouvre un menu déroulant avec plusieurs options qui déterminent ce qui se passe quand on ajoute un tracé sur un calque de tracé qui en contient déjà un. Par défaut, il est conseillé de le laisser sur « associer des formes ». Les autres options seront détaillées ailleurs.
4- permet de modifier l’épaisseur et la couleur du trait et d’afficher le déplacement (la cocher est conseillé).
5- quand cette case est cochée cela permet d’ajouter ou de supprimer un point sur un tracé existant, simplement en approchant le tracé avec l’outil plume (voir ci-dessous) ce qui est bien pratique.

Raccourcis utiles pour dessiner avec la plume

Ci-contre, avec 4 points « de Bezier » seulement, on trace le contour de l’œuf. Mais on voit que ce n’est pas parfait.
En cours de traçage, avec donc l’outil plume actif,
– Un appui en même temps sur la touche Maj contraint la direction du prochain point, horizontalement, verticalement ou à 45°
– à tout moment, on peut bien sur effacer le dernier point (ctrl Z).
– Un appui sur la touche ctrl permet de basculer sur l’outil de sélection (la flèche blanche) avec le dernier point sélectionné.
On peut alors repositionner ce point ou modifier la tangente et donc la la direction de la courbe ou tirer sur les poignées pour modifier la courbure, d’un côté et/ou de l’autre du point.

Quand le tracé est terminé (ou interrompu en appuyant sur la touche échap). Avec l’outil plume actif, on peut :
– le continuer à partir du dernier point (si c’est un tracé ouvert) : en s’approchant de ce dernier point, un petit symbole s’affiche à côté de la plume et cliquant sur ce point on peut reprendre le tracé.
Ajouter un point : approcher le tracé avec la plume : un + apparait à côté de la plume qui permet d’ajouter un point
Supprimer un point : approcher avec la plume un point existant. Un – apparait à côté de l’outil et on peut supprimer ce point.
Convertir un point courbe en un point d’angle : s’approcher d’un point existant appuyer sur alt et cliquer sur le point
Convertir un point d’angle en un point courbe : alt, s’approcher d’un point existant, cliquer dessus et en maintenant le clic, tirer dans la direction souhaitée
– Faire un tracé courbe d’un côté et rectiligne de part et d’autre d’un point : Si un point est un point de courbure, par défaut le suivant (1 ci-dessous) l’est aussi. Pour en repartir en dessinant un tracé rectiligne, on maintient la touche alt (un petit angle s’affiche à côté de l’outil plume), on reclique sur ce même point (2) et on trace le point suivant (3).
Couper un tracé : Avec la flèche blanche, sélectionner deux points d’ancrage, ou bien la zone entre les deux points. La sélection (les pointillés) disparait quand on lâche le clic mais elle est toujours présente. Supprimer la sélection avec la touche Suppr du clavier.

On peut bien sûr également sélectionner les outils ajout suppression ou conversion de point depuis la barre d’outil pour travailler sur un tracé existant.

On ne voit pas les tracés sur le panneau des calques

J’ai récupéré sur le net un dessin de papillon que j’ai collé dans un calque. Avec l’outil plume je le détoure et j’ajoute quelques traits dans une de ailes.
Je vois bien les différents tracés dans la vignette sur le panneaudes tracés, mais je ne le vois pas dans la vignette des calques. C’est le comportement normal : le tracé n’est pas un trait de pixels. C’est un tracé vectoriel (mathématique). C’est seulement lorsqu’un contour ou un fond est appliqué à un tracé qu’il devient visible dans le panneau des calques. On verra par la suite comment le transformer en trait (pixels) ou comment s’en servir pour créer une sélection ou un masque.

Dessiner des formes avec l’outil plume

De la même manière que l’on a dessiné de tracés avec l’outil plume, on peut dessiner des formes. Dans la barre d’options de l’outil plume il faut sélectionner forme au lieu de tracé et choisir une couleur de fond et une de contour. Les formes crées de cette façon sont des formes vectorielles. On peut les redimensionner à loisir sans qu’elles ne perdent leurs qualités.
Cependant, c’est souvent plus simple de dessiner un tracé PUIS de le convertir en forme comme on le verra par la suite, que de dessiner directement des formes car il est parfois difficile de prévoir quelles zones seront remplies ou non.

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