Aller au contenu
Accueil » Opacité et flux, débit et densité

Opacité et flux, débit et densité

Dans LR, il y a deux curseurs pour régler le pinceau utilisé dans les masques : débit et densité. Dans Photoshop, ces réglages s’appellent opacité et flux. A quoi correspondent-ils ?

Débit et densité du pinceau de lightroom

Dans lightroom, quand on ajoute un masque, on peut dessiner celui-ci avec le pinceau. Il y a deux curseurs intéressants à connaitre : débit et densité.


Pour comprendre leurs effets respectifs, sur un document blanc, je crée un masque et j’affiche l’incrustation. L’image ci dessus montre 3 réglages différents de densité et de débit d’un pinceau avec un contour progressif à 0 pour qu’on voie bien les bords. Avec chacun de ces réglages, j’ai tracé 4 croisillons, numérotés de 1 à 4.
– N°1 : un seul trait de pinceau, de bas en haut et de gauche à droite. Au centre il y a donc 4 épaisseurs.
– N°2 : sans relacher la souris, j’ai fait deux fois ce même mouvement
– N°3 : sans relacher le pinceau, j’ai dessiné ce croisillon de nombreuses fois
– N°4 : j’ai superposé plusieurs croisillons, mais en relâchant le pinceau entre chaque trait.

Quand le débit et la densité sont à 100%, dès le premier coup de pinceau celui ci délivre 100% de « peinture ». Repasser sur le trait ne change rien.

Quand on diminue soit le débit, soit la densité, dans les deux cas la quantité de peinture délivrée avec un seul coup de pinceau diminue. Mais le comportement est très différent quand on redonne des coups de pinceau au même endroit :
En baissant le débit, quand on ajoute des coups de pinceau, que ce soit en levant ou non la souris entre chaque trait, on ajoute de la peinture à chaque passage, jusqu’à atteindre la densité maximale affichée (ici 100%).
Si on baisse la densité, c’est comme si on mettait une limite à la quantité totale de peinture qu’on peut déposer à un endroit, et ce quel que soit le nombre de coups de pinceau.

On remarque par ailleurs que quand on réduit le débit, alors même que le contour progressif du pinceau est à 0, la superposition partielle des coups de pinceau crée des bords progressifs, ce qui ne se produit pas en diminuant la densité. Pour un masque cela permet d’éviter les effets de bords trop nets, ce qui crée des liserés très visibles et inesthétiques. Sur un masque de ciel par exemple, il peut être intéressant d’ajouter quelques coups de pinceaux avec un débit réduit pour éviter ces effets de bords.

Opacité et flux du pinceau de photoshop

Refaisons le même exercice sur photoshop. Le pinceau est réglé sur 100% de dureté et les croisillons sont dessinés sur un calque blanc de la façon suivante :

– N°1 : un seul trait de pinceau, de bas en haut et de gauche à droite. Au centre il y a donc 4 épaisseurs.
– N°2 : sans relacher la souris, j’ai fait deux fois ce même mouvement
– N°3 : sans relacher le pinceau, j’ai dessiné ce croisillon de nombreuses fois
– N°4 : j’ai superposé plusieurs croisillons, mais en relâchant le pinceau entre chaque trait

Lorsque le flux et l’opacité sont sur 100%, comme dans LR avec densité et débit à 100%, dès le premier coup de pinceau on dépose le maximum de matière.
Quand on repasse le pinceau, si on déborde un peu on agrandit le premier motif mais les bords sont complètement nets.

Diminuer le flux dans photoshop diminue la quantité de matière déposée à chaque passage. Que la souris soit levée ou non entre les différents passages ne change rien. Mais à force de repasser sur la même zone on obtient l’opacité maximale.
Si on ne repasse pas exactement au même endroit, les bords sont progressifs car ils n’auront pas reçu la même quantité de matière que le centre. C’est le comportement d’un crayon sur une feuille de papier

C’est très différent de ce qui se passe quand on diminue l’opacité, en gardant le flux à 100% : Tant qu’on ne relève pas le pinceau, quelq que soit le nombre de passages effectués, l’opacité ne dépasse jamais celle fixée dans les paramètres du pinceau, ici 10%.
En revanche, quand on lève le pinceau (la souris), le nouveau tracé s’additionne au premier. Si on compare les bords du croisillon obtenu en N°4, avec flux et opacité à 100% ils sont parfaitement nets, avec le flux à 1% ils sont progressifs, avec l’opacité à 10% on voit les bords nets, mais pas opaques, des différents coups de pinceau.

Dans 99% des cas dans photoshop, je laisse l’opacité sur 100% et je réduis le flux pour obtenir un comportement proche de celui du crayon sur une feuille, très « naturel ». Il est rare que je réduise l’opacité sans avoir au préalable baissé le flux.

Travailler avec un flux très réduit (1-2%) est particulièrement utile pour la technique de dodge & burn car cela contribue à avoir des transition douces, sans démarcation.

Conclusion

Dans LR on peut combiner densité et débit, tout comme dans PS on peut combiner opacité et flux.

En faisant une grosse approximation, on peut dire que le flux de photoshop et le débit de LR sont à peu près équivalents en terme d’usage : parfaits quand on veut des bords progressifs comme on le ferait au crayon sur une feuille.
La densité de LR et l’opacité de PS sont équivalents tant qu’on ne relève pas le pinceau : il ne dépose pas plus que la quantité de matière correspondant au réglage. En revanche, en repassant de nombreuses fois au même endroit en relachant la souris, dans LR on n’arrive jamais à une densité de 100%, alors que dans PS les couches s’ajoutent les unes aux autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *