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Sauvegarder ses photos et le catalogue lightroom

Un disque dur, ça peut casser. C’est rare, heureusement, mais le jour où ça arrive…

Matériel

Investir des milliers d’euros dans du matériel photo, des voyages et prendre le risque de tout perdre pour avoir économiser une ou quelques centaines d’euros c’est vraiment dommage. Le prix des disques durs n’a pas cessé de diminuer. Pour être honnête, la quantité de données à sauvegarder a aussi beaucoup augmenté avec celle de la taille des capteur de nos photos.

Par définition, une copie de sauvegarde, ce n’est pas fait pour travailler dessus. Par conséquent il n’est pas du tout nécessaire d’avoir un disque dur rapide type SSD pour ça. En revanche il faut un matériel solide. Et une alimentation qui tienne la route aussi.
Les alimentations, les prises et les câbles sur les DD externes sont des éléments de fragilité auxquels on ne pense pas toujours. Un HDD est tout à fait suffisant mais les SDD ont l’avantage de n’avoir aucune pièce mobile et d’être par conséquent moins fragiles, surtout si on est amené à les déplacer.

Les NAS, ou Network Attached Storage, sont une solution intéressante pour les sauvegardes. C’est un boitier contenant plusieurs disques dur, auquel on accède par le réseau. Plusieurs ordinateurs/utilisateurs peuvent y stocker leurs données dont l’accès est protégé par mot de passe.
Un NAS augmente la sécurité des données présentes par le système RAID (Redundant Array of Independent Disks) qui combine plusieurs disques durs en un seul volume logique, afin de protéger les données. Si un disque dur tombe en panne, les données peuvent être restaurées à partir des autres disques du RAID, autorisant la défaillance d’un disque sans perte de données. Je ne recommande cependant pas d’utiliser un NAS pour travailler ses photos dessus.

Faire une copie de sauvegarde des photos : logiciel de backup

Il y a d’excellents logiciels de backup gratuits et très fiables. Il est beaucoup plus sûr de faire un backup avec un logiciel qui compare le dossier de départ (avec ses sous dossiers) avec celui d’arrivée, que de faire cela à la main.
J’utilise depuis des années free file sync sur PC. Il y en a d’autres, chacun a ses préférences. Free file sync présente l’avantage qu’on peut programmer les sauvegardes et ne plus avoir à s’en occuper.
Il y a aussi des solutions logicielles gratuites sur mac mais comme je n’utilise pas, je n’ai pas de recommandation à faire.

La fenêtre de Free file sync se présente de la façon suivante :

A gauche les DD internes de mon PC. Mes photos et vidéos sont sur D, mon catalogue sur E. A droite, un disque dur externe, avec une lettre fixe : H. Je ne change pas les noms de dossiers sur D et E (mais je peux ajouter des sous dossiers bien sur), ils sont identiques à ceux de H. Cela facilite la comparaison.
On peut ajouter autant de dossiers que l’on veut, filtrer pour ne pas sauvegarder certains types de fichiers et choisir ce qui détermine qu’un fichier est nouveau ou a été modifié (nom, taille, date de modification).
On peut également choisir la façon dont on faire la copie.
– Dans les deux sens : si j’ajoute ou que j’efface à gauche comme à droite, ça efface ou ajoute de l’autre côté. Les deux dossiers sont absolument identiques.
– La copie en miroir : tous les documents de gauche sont intégralement copiés à droite à chaque fois.
– Mode mise à jour : une fois la première copie faite, à chaque lancement du logiciel, seuls les nouveaux éléments degauche seront copiés à droite. Ceux que j’ai éliminés de gauche restent à droite, sauf si je décide de les supprimer manuellement bien entendu. C’est le mode que j’utilise car c’est le plus rapide.
Tous les logiciels de backup fonctionnent à peu près de cette manière.

Pour éviter de sélectionner chaque fois tous les dossiers à gauche et à droite, j’enregistre cette configuration et j’en ai d’autres pour sauvegarder d’autres types de documents.

Sauvegarde dans le cloud

Il existe maintenant différentes solutions de sauvegarde dans le cloud.
– L’abonnement Adobe pour les photographes (Photoshop + lightroom) donne accès à 20 Go de stockage dans leur cloud, ce qui est tout à fait insuffisant pour y sauvegarder ses photos. Disons ue c’est utile pour y garder une signature, des préférences, mais guère plus.
– Certains abonnements à des logiciels donnent également accès à un espace de stockage dans le cloud. C’est le cas d’office 365 de Microsoft qui suivant les abonnements offre avec onedrive 1To de stockage.
– Les abonnements à Amazon prime donnent également accès à un stockage illimité pour les photos (pas les vidéos) au format raw, jpeg… Amazon Prime Photos convertira automatiquement les fichiers RAW en JPEG pour le stockage et le partage, mais on peut télécharger les fichiers RAW d’origine à tout moment.
– Il y a enfin de nombreuses solutions payantes indépendantes qui maintiennent une copie de votre ou de vos disques durs en permanence. J’utilise pour ma part Backblaze qui sauvegarde en tâche de fond de façon transparente et n’efface les fichiers que j’ai moi même effacés de mon PC que 30 jours après que je l’ai fait. Autrement dit, si j’efface par erreur un fichier de mon disque dur, je peux le récupérer sur backblaze pendant 30 jours.

Faire une sauvegarde du catalogue lightroom

Il est également important de faire une sauvegarde de son catalogue lightroom. Et il faut également la faire sur un disque dur autre que celui sur lequel il est !

Lightroom propose cette option de sauvegarde mais franchement ils auraient pu faire plus simple pour paramétrer son emplacement chez Adobe. Il n’est en effet pas accessible directement dans les préférences. Pour le définir, il faut aller dans le menu édition > préférences du catalogue. Ouvrir l’onglet général et dans le menu déroulant en bas, sélectionner « à la prochaine fermeture de lightroom » et … fermer le catalogue !

la fenêtre suivante s’ouvre (avant que le catalogue ne se ferme) :

et c’est là que vous pouvez définir l’emplacement de la sauvegarde. Pas très intuitif… Certains font une sauvegarde à chaque fermeture de lightroom. Personnellement je ne le fais qu’une fois par semaine. Mon catalogue est assez gros (260 000 photos en 2024) et cela prend un peu de temps. Malheureusement, Adobe n’a pas prévu la case « éteindre le PC après sauvegarde », contrairement à free file sync par exemple.

Ceinture et bretelles

Lightroom ne travaille pas directement sur une photo mais sur un aperçu, une sorte de « traduction temporaire » du fichier raw qui rappelons le n’est PAS une collection de PIXELS, mais un fichier 100% numérique, composé de chiffres et de lettres, qui doit être traduit pour donner une image visible. Lightroom applique un profil, que l’on choisit pour faire cette traduction. Quand on modifie un réglage dans lightroom (correction de la balance des blancs, ajout d’un masque, réglage de l’exposition… peu importe), le fichier n’est PAS modifié. Les instructions de modifications sont inscrites sous format texte directement dans le catalogue : +3 points de magenta, -1.33 d’exposition…
Ces instructions peuvent également être écrites dans un fichier xmp. On peut demander à Lightroom d’écrire automatiquement les modifications dans les fichiers xmp en cochant la case adhoc dans les paramètres du catalogue.

Dans l’explorateur on a ainsi sous chaque fichier raw un fichier xmp associé, avec le même nom de fichier. Cela double le nombre de fichiers mais pas du tout la taille : le fichier xmp ne pèse que quelques Ko, une toute petite fraction du poids du raw. Il est vraiment dommage de s’en priver. En effet, en cas de plantage grave de lightroom (on ne sait jamais !) il suffit de réimporter dans un nouveau catalogue les photos pour que LR lise en même temps les fichiers xmp associés et récupère toutes les modifications effectuées sur la photo. C’est donc une sécurité de plus qui ne pèse pas lourd et ne prends pas de temps. C’est notamment parce que j’utilise cette sauvegarde supplémentaire que je ne sauvegarde mon catalogue qu’une fois par semaine.

Conclusion

L’aversion au risque est une caractéristique très personnelle. Certains auront 5 sauvegardes, dans des lieux distincts, dans le cloud, chez des amis, sur des disques durs non connectés au réseau… là ou d’autres se contenteront d’une sauvegarde sur un HDD connecté en USB. Mais, il faut au moins en avoir une et surtout choisir des méthodes de sauvegardes qui se fassent sans qu’on ait besoin de s’en occuper soi même. Car … ON OUBLIE !

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