Tablette graphique pour photoshop et lightroom

Il y a de nombreuses tablettes graphiques, et pour chacune bien souvent de multiples façons de la paramétrer. Cet article n’a en aucune façon l’ambition de faire une revue des matériels disponibles. Je n’ai aucune opinion sur les matériels que je n’utilise pas et je ne saurais répondre donc à des questions sur le matériel. Je ne suis aucunement affiliée à Wacom. Mais beaucoup de photographes qui développent leurs photos se posent la question d’investir ou pas dans une tablette. Faute de savoir comment paramétrer et utiliser leur tablette, certains abandonnent au bout de quelque temps. Ce que je partage ici c’est juste mon expérience, et mes paramétrages, sur la tablette que j’ai choisie. L’intérêt d’une tablette paramétrable, c’est justement de personnaliser les boutons en fonction de son utilisation. Mais il faut bien commencer par quelque chose ! Si je demande à 10 utilisateurs réguliers de tablette autour de moi comment ils l’utilisent, et comment ils l’ont paramétrée, je n’ai aucun doute que chacun a sa façon de faire. Il n’y en a pas de meilleure que d’autre, la bonne c’est celle qui vous convient !
La tablette que j’utilise, c’est la Wacom Intuos Pro S (S pour small).
Je travaille sur PC, avec deux écrans. Les configurations que je décris ci-dessous sont donc celles que j’utilise. Je n’ai pas de mac pour tester 😉.

Il y a à mon avis deux raisons principales de travailler avec une tablette graphique :

En ce qui me concerne c’est la première raison qui m’a fait basculer vers cet outil. Quand on passe beaucoup de temps à développer ses photos, à faire des sélections avec des pinceaux, la plume, des lassos ou autres outils qui dessinent un tracé, la tablette graphique présente plusieurs avantages :
– Dessiner avec un stylet c’est bien plus ergonomique et naturel que de le faire avec une souris, même ergonomique. On est plus précis avec un crayon (stylet) qu’avec une souris.
– au lieu d’utiliser une souris que l’on place à droite du clavier (à gauche pour certains gauchers !), on place la tablette devant soi. Ceci évite les mouvements de l’épaule, du coude, du poignet qui à la longue peuvent créer des douleurs (troubles musculo squelettiques). Avec une tablette on peut travailler coudes au corps, dans une position bien moins fatigante.
– Lorsque la tablette et le stylet comportent des boutons programmables, les principaux raccourcis sont accessibles quasiment sans bouger, sans avoir besoin de déplacer la souris vers les menus ou de faire des gesticulations clavier à 4 doigts.
Je précise que j’utilise aussi une souris (ergonomique) que je place à droite de la tablette et dont je me sers quand je mets le stylet en mode sensible à la pression et non en mode souris.

Le pinceau de photoshop dispose de nombreuses options. Certaines ne sont disponibles que lorsqu’on utilise un stylet sensible à la pression et à l’inclinaison. On peut notamment faire varier le diamètre du pinceau, son opacité, sa couleur, ce qui permet d’être bien plus délicat et nuancé pour ajouter de la lumière (dodge & burn), de la couleur (color dodge), écrire manuellement.
On peut facilement basculer du mode stylet sensible à la pression au mode souris (qui ne l’est pas) ce qui est pratique.

Dans lightroom on n’a pas (pour le moment en tous cas) de fonction qui utilise la variation de pression du stylet. Mais en plus des raisons d’ergonomie indiquées plus haut, le stylet permet d’accéder d’un clic, sans bouger, à 8, voire 9 raccourcis (à choisir soi-même) vers des fonctions ou des notations qu’on utilise fréquemment. Il y a c’est vrai une période d’adaptation à la manipulation du stylet. Mais quand on en a pris l’habitude, il devient difficile de s’en passer tant c’est confortable. Donc ma réponse à cette question est oui, et puis… qui dit que vous n’utiliserez jamais photoshop 😉 ?

Comme je l’ai dit en avant-propos, je n’ai pas testé d’autres tablettes que celle que j’utilise, la Wacom Intuos Pro S. Je l’ai choisie après avoir lu pas mal de commentaires sur ce sujet et reçu des conseils de photographes qui en utilisaient une. Les critères qui m’ont fait choisir celle que j’utilise sont les suivants :
– Pour une photographe, aucun besoin d’une tablette avec écran.
– J’avais d’abord acheté une tablette de taille M (22.4 x 14.8 cm pour la surface active), la taille S n’était pas disponible à cette époque. Cette tablette prend à mon avis trop de place sur le bureau. Si on la met devant soi, le clavier est repoussé trop loin, or on a quand même besoin du clavier ! Quand la S est sortie (16 x 10cm de surface active), je l’ai offerte à un proche et après l’avoir testée, je l’ai achetée aussi pour moi.
– Connexion en bluetooth, ou en USB. Rechargeable en USB. Pratique pour éviter les cables sur un bureau encombré !
– Stylet sans pile
– tablette avec boutons programmables. On peut choisir son orientation avec les boutons à gauche ou à droite suivant que l’on est gaucher ou droitier.
– Stylet avec deux boutons programmables (plus la gomme sur le haut du stylet)

Il y a d’autres tablettes, chez Wacom et d’autres fournisseurs, moins chères, ne disposant pas de boutons programmables. C’est bien entendu une option mais personnellement je me sers beaucoup de ces boutons programmables, notamment de la roue sur la tablette, et j’utilise tout le temps les boutons du stylet. Les boutons de la tablette et du stylet peuvent être programmés de façon différente suivant le logiciel utilisé. Le bouton du haut du stylet en particulier donne accès sans bouger la main à 8 ou 9 fonctions qui sont différentes entre lightroom et photoshop.

L’installation est très simple, expliquée dans le mode d’emploi livré avec. En résumé il faut la brancher en USB, installer logiciels et pilotes, mettre à jour les pilotes et redémarrer l’ordinateur. L’appairage bluetooth ne pose pas de problème particulier.

Le logiciel Wacom center propose (dans la partie droite) de nombreuses aides et tutoriels et un assistant de configuration est disponible. Je ne vais donc pas détailler ici ce qui l’est déjà par cette application.

Dans la partie gauche, on paramètre les différentes fonctions intéressantes de la tablette. On peut y accéder directement par l’application « propriétés de la tablette wacom » qui s’installe en même temps que le logiciel « wacom center ». Sur PC on retrouve ces deux logiciels groupés dans le dossier « Tablette Wacom » du menu démarrer. Surtout au début, je recommande de faire un raccourci vers l’application « paramètres de la tablette » dans la barre des tâches pour pouvoir facilement tester et modifier les paramètres.
Ci dessous, je décris les options que j’ai choisies pour lightroom et photoshop.
Si vous utilisez d’autre logiciels comme illustrator ou des logiciels spécialisés de dessin, d’architecture ou autre, vous pouvez ajouter des paramétrages spécifiques pour ces logiciels.

Un des avantages d’une tablette programmable c’est que l’on peut utiliser des paramètres spécifiques pour chaque application.
Ces paramètres concernent aussi bien les boutons de la tablette que ceux du stylet.

Par défaut il y a toujours l’application « autres ». C’est le comportement par défaut. On peut en effet sans problème utiliser le stylet pour ouvrir le navigateur, l’explorateur de fichier… bref tout ce qu’on fait avec une souris.

On peut choisir en revanche des paramètres différents pour les autres applications, pour le stylet comme pour les boutons de la tablette. Pour faire le paramétrage pour la première fois, il faut que cette application soit ouverte. Si elle est compatible, elle apparait normalement sur la ligne application. Si ce n’est pas le cas, il suffit de l’ajouter en cliquant sur le + en bout de ligne (N°3). Elle restera ensuite répertoriée dans les propriétés de la tablette.

Je commence par une option … que j’ai désactivée !
Sur le côté de la tablette un petit bouton permet d’activer ou de désactiver les fonction qui sont accessibles quand on touche la tablette avec ses doigts. Cela ne m’est pas utile mais chacun ses préférences ! Cela peut éventuellement être pratique dans d’autres applications que lightroom ou photoshop.

On dispose de « gestes standard » et on peut programmer les siens propres.

L’inconvénient c’est que quand on touche la tablette avec ses mains, on peut prooquer des actions sans le vouloir. Il y a bien des gants livrés avec pour éviter cela mais qui a envie de travailler avec des gants ?

Pour accéder à ce paramétrage cliquer sur l’outil Pro pen 2 dans les propriétés de la tablette Wacom puis sur l’onglet correspondance.
Dans cet onglet, on règle trois paramètres importants :
– l’orientation de la tablette, avec les boutons de la tablette (les express keys) à gauche ou à droite. Ce sera à priori le même pour toutes les applications.
– le comportement du stylet, en mode souris ou en mode sensible à la pression
– les relations d’espace entre la tablette et le ou les écrans.

Quand on est en mode souris sur le stylet, il y a toujours une correspondance totale entre la zone de la tablette et la zone du ou des écrans. Autrement dit, votre stylet se balade partout sur tous vos écrans, exactement comme le fait votre souris.

Je conseille de garder le mode souris quand on fait le réglage pour les applications « autres »

Pour lightroom, je garde aussi le comportement par défaut en mode souris. Pour l’instant en tous cas lightroom ne dispose pas de fonctionnalités sensibles à la pression d’un stylet comme celles que l’on trouve dans Photoshop.

En mode Stylet (sensible à la pression), on utilise le stylet comme un crayon. Le curseur apparait à l’endroit où l’on place le stylet et le réglage de correspondance définit quelle portion des moniteurs correspond à la tablette.
En mode Souris, le curseur demeure à l’endroit où on l’a laissé en levant le stylet et la tablette se comporte comme un tapis de souris.
C’est cette différence qui je pense perturbe un peu les nouveaux utilisateurs du stylet en mode sensible à la pression au début mais on s’y fait ! Pour prendre en main une tablette et un stylet, je conseille de n’utiliser que le mode souris au début pour prendre l’habitude des autres fonctions. Le positionnement du curseur en mode stylet est un peu perturbant au début. Ce serait dommage d’arrêter d’utiliser une tablette à cause de cela !

Pour Photoshop je choisis un paramétrage différent :
Après avoir sélectionné Pro pen 2 comme outil (N°1 rouge) et PS comme application (N°2), Je choisis le mode stylet, et le moniteur 2 comme zone d’écran. Bizarrement, ce moniteur est mon écran principal, défini comme N°1 dans windows mais wacom le voit comme N°2. En tous cas, ce qui compte c’est son emplacement et la fenêtre de wacom me montre bien le contenu de mes deux écrans. Je choisis « complète » comme zone de la tablette (en N°4). On peut tout à fait réduire cette zone ou rendre les proportions de la tablette et de l’écran proportionnelles en cochant la case « forcer les proportions ». Les traits rouges montrent la correspondance entre la zone de la tablette et l’écran.

Sur PC, il faut cocher la case windows ink en bas, j’y reviendrai.

Ces options permettent d’utiliser les options de dynamique de la forme, de transfert et de plusieurs autres dans photoshop dans le panneau des paramètres du pinceau (N°1 jaune). Ci contre un exemple avec la dynamique de la forme : après avoir choisi un pinceau dans la « forme de la pointe de pinceau » sur ce panneau (ici un pinceau classique de dureté d’opacité et de flux maximums, de pas 1%), je clique et coche dynamique de la forme (N°2). Je règle le curseur « variation de la taille » et je choisis « pression de la plume » dans le menu déroulant (N°3). Si je ne veux pas un pinceau trop fin je règle aussi le diamètre minimal. Les valeurs sont exprimées en pourcentage du diamètre du pinceau que j’ai choisi.
En N°4 on voit un exemple de ce que le pinceau va tracer suivant la force de l’appui.

Wacom a malheureusement changé depuis quelque temps la façon dont on peut passer du mode souris au mode stylet (sur windows, sur mac je ne sais pas). On ne peut plus (en tous cas pour le moment, en 2024 et sur PC avec les pilotes de la tablette à jour) avoir le mode stylet sur les deux écrans et basculer facilement sur le mode souris sur les deux écrans comme on pouvait le faire auparavant.
Le contournement c’est de définir le mode stylet de photoshop sur un seul écran, comme je l’ai indiqué ci-dessus et d’utiliser la fonction basculement entre écrans (ou « changer écran » dans la fenêtre des propriétés de la tablette) pour passer d’un mode souris sur les deux écrans à un mode stylet restreint à un des deux écrans. Dans tous les cas la vraie souris fonctionne toujours, et sur les deux écrans !
En pratique cela ne me gêne pas trop car quand j’utilise le stylet en mode sensible à la pression avec photoshop c’est pour dessiner sur la photo et elle est toujours sur mon écran principal. Certains panneaux de photoshop sont sur l’autre écran, le stylet n’y va pas et dans ce cas pour sélectionner une fonction sur ces panneau je prends ma souris.

Dans les propriétés de la tablette > outil « fonctions », sur l’onglet « Changer écran », je paramètre comme c’est indiqué ci-contre.
Le message en bas de cette fenêtre est à mon avis peu clair ! Voici en pratique ce qu’il veut dire :

Quand je clique une première fois sur le bouton affecté à la fonction changer d’écran (on fera ce paramétrage plus loin), je passe de la situation 1 à la 2 et en recliquant de la 2 à la 1 :
Situation 1 : sur les deux écrans, mode souris du stylet, insensible à la pression, même si l’option est activée dans photoshop dans dynamique de la forme ou autre
Situation 2 : Sur l’écran de gauche (moniteur 2 ici), stylet sensible à la pression, sur l’écran de droite, stylet inactif (il n’y va pas !), il faut utiliser la vraie souris (enfin pas celle qui court dans l’herbe !).
dans les deux situations, la souris fonctionne toujours sur les deux écrans.

Le touch ring c’est la molette qui est présente sur la tablette. Son comportement par défaut c’est de zoomer ou dézoomer ou de faire un défilement quand l’appli ne supporte pas le zoom.
On peut aussi choisir d’autres options en utilisant le menu de la fenêtre des propriétés. Avec mon ancienne tablette (en taille M) il y avait 4 modes permutables avec un clic au centre de la roue. C’était assez pratique. Je ne sais pas si cette fonction est toujours active.

Dans lightroom avec le module bibliothèque en mode grille, le touch ring fait défiler la grille. En mode plein écran, elle passe à la photo suivante. Dans le module développement en mode masque avec le pinceau le touch ring règle la taille du pinceau.
Dans Camera raw et dans photoshop, le touch ring perme de zoomer dans l’image et c’est très pratique !

Les express keys ce sont les boutons de la tablette. Il y en a 6 sur la version S, 8 dans la version M, de part et d’autre du touch ring.
Là encore on peut les paramétrer différemment suivant les applications. J’évite de faire trop de différences, mes doigts ne s’y retrouvent plus sinon !

On a une multitude de fonctions que l’on peut affecter à chacun de ces boutons. En particulier des touches de clavier, des modificateurs (ctrl, alt…) des applications, des options de navigation.

Lorsqu’on veut affecter une touche de clavier à un bouton, si la fenêtre « touches » n’est pas vide, il faut utiliser les boutons effacer et supprimer du panneau. Il suffit alors de cliquer sur une touche du clavier ou d’effectuer le raccourci clavier (même à 4 doigts !) puis de cliquer sur OK avec la souris pour valider. Il faut que ce raccourci clavier existe déjà dans l’application. Le menu déroulant ajout spécifique donne accès à des combinaisons de touches et quelques autres fonctions.
Si vous définissez des raccourcis personnalisés dans photoshop, différents de ceux par défaut, ce n’est pas un problème, c’est votre raccourci qu’il faut utiliser pour l’affecter à un bouton.

Dans lightroom et photoshop voici ci-contre de haut en bas comment j’ai paramétré les express keys.
– Mode de précision. Ce mode réduit la zone active de la tablette à une petite portion de sa surface totale pour obtenir un contrôle plus précis du curseur à l’écran. Utile pour travailler sur les fins détails. Je l’utilise assez peu en réalité mais c’est parfois pratique. C’est un bouton bascule : pour sortir du mode on appluie de nouveau sur le bouton.
Pour les autres applications, ce bouton ouvre l’explorateur windows.
– Changer d’écran : pour passer comme expliqué plus haut de deux écrans en mode souris à un en mode stylet et l’autre en mode souris.
– Touche effacer. Hyper pratique ! Je la garde au même endroit pour toutes les applications.
– en dessous de la touch ring , 3 modificateurs, toujours dans le même ordre : Ctrl, Alt et espace.

Les paramètres du stylet se règlent pour chaque application de façon différente.

Dans la partie gauche, on règle la force de l’appui. Si le toucher est sur ferme, il faut appuyer fort (même très fort !) pour obtenir la pression maximum. Dans lightroom et les autres applications, (et dans photoshop en mode souris), c’est plus agréable à mon avis de le régler sur doux, cela évite d’écraser la pointe pour rien. Dans photoshop, c’est un choix personnel. Quand on clique sur « adapter », on peut modifier la courbe pression/sortie, et tester ce que cela donne.

La « distance double-clic de la pointe » détermine la distance maximale (en pixels à l’écran) que le curseur peut parcourir entre deux clics pour que ceux-ci puissent toujours être considérés comme un double-clic.

La sensibilité à l’inclinaison est utile à régler si vous utilisez cette fonction dans les réglages du pinceau en mode stylet de photoshop.

Le clic gauche se fait en appuyant sur la pointe.

Sur le stylet lui-même il y a deux boutons paramétrables.
Sur le plus bas, je mets toujours le clic droit, qui suivant l’application ouvre des choix différents. En cliquant en bas sur le bouton option, on peut choisir si l’on souhaite un clic flottant (c’est mon choix) ou si il faut cliquer sur ce bouton et appuyer sur la tablette pour avoir le clic droit.

Sur le bouton le plus haut, je mets ce que Wacom appelle un « raccourci à l’écran » .

Par le panneau des propriétés de la tablette > outils> fonctions on accède aux « raccourcis à l’écran » qui sont en réalité des palettes d’outils personnalisables.
Par défaut, Wacom propose plusieurs de ces palettes (j’en ai supprimé) et on peut créer les siennes. Ces palettes peuvent se présenter sous forme de grille ou de roue et peuvent contenir jusqu’à 8 (roue) ou 9 (grille) raccourcis.

Les 4 boutons en bas de ce panneau servent
– (N°1) à créer une nouvelle palette, ce qui ouvre une nouvelle fenêtre (avec une belle fôte de traduction de Wacom 🤣) où définir le nom de la palette, sa présentation, sa taille et choisir si la palette s’affiche près du curseur ou toujours au même endroit de l’écran.
– N°2 : à éditer une palette existante, ce qui ouvre la fenêtre de droite
– N°3 : à dupliquer une palette existante pour la modifier
– N°4 à supprimer une palette inutile

Voici les 3 palettes, sous forme de roues, que j’utilise

On ne peut attribuer un raccourci à l’écran à une des touches, que si
– la fonction est déjà prévue par wacom, c’est le cas par exemple de afficher le bureau, onenote, modifier les paramètres (de la tablette), étape suivante…
– C’est une application dont on peut indiquer le chemin sur l’ordinateur (navigateur, tableur…)
– ou si elle dispose d’un raccourci clavier.

Dans lightroom
Combinée avec la touch ring, cette roue me permet de trier très rapidement mes photos pour les supprimer (touche x du clavier) ou les noter : 1 = peut-être, 2 = à développer, 3 = développée et à garder.
J’affecte également une position à une couleur : vert (8 sur le clavier) = à publier ou imprimer,
En mode développement, Paramètres précédents applique à la photo sélectionnée les paramètres de développement de la photo précédemment active.
Exporter exporte la photo avec les réglages précédemment utilisés
Et enfin, on pourrait affecter l’ouverture de photoshop à un bouton car il y a un raccourci clavier (ctrl E). Mais en pratique j’ouvre toujours mes photos en tant qu’objet dynamique. J’ai donc affecté une des positions à cette fonction, dont le raccourci clavier est ctrl alt x.

Avec photoshop, on peut paramétrer comme on le souhaite les raccourcis clavier (menu édition >raccoucis clavier ou ctrl alt maj K).
J’ai donc affecté des raccourcis clavier à des fonctions que j’utilise souvent et qui n’en n’ont pas par défaut : remplissage d’après le contenu, Appliquer une image, ou utilisé ceux existants pour remplir, créer une copie fusionnée, exporter pour le web, informations. Plusieurs sont des raccourcis à 4 doigts qui ne sont pas toujours pratiques à faire avec une seule main !
x sert à échanger les couleurs d’avant et d’arrière plan.
Gigapixel ouvre cette application qui ne fonctionne pas comme un plugin de PS.

Voilà qui termine la personnalisation de la tablette ! Cela prend du temps, ce serait dommage de devoir recommencer en cas de changement de machine ou de plantage. Il est temps de sauvegarder.

Pour sauvegarder avec les pilotes actuels (2024) de Wacom, ce n’est pas franchement intuitif… ni pratique.
Il n’y a plus de sauvegarde possible dans le cloud, on accède à un utilitaire de sauvegarde par le wacom center > rouage en haut à droite> sauvegarder et restaurer qui permet bien de réer une sauvegarde mais… on ne sait pas où elle est stockée ! Difficile par conséquent de faire une sauvegarde de la sauvegarde par exemple.
Je n’ai pas testé la restauration des paramètres par ce moyen mais je suppose que le programme sait ou est conservée la sauvegarde 🤔.

L’autre solution est moins « user friendly » mais plus sûre :
Sur windows 10 et 11 il faut aller dans
C:\Program Files\Tablet\Wacom
et chercher le programme nommé PrefUtil.exe.

On peut alors choisir l’emplacement de la sauvegarde. La restauration se fait par cette même application.

Une pointe de stylet, ça s’use ! La tablette est livrée avec un support très pratique pour le stylet sous lequel on trouve des pointes de rechange. C’est facile à changer. Il y a deux types de pointes, plus ou moins dures, à vous de tester et de choisir celle qui vous convient le mieux. Je les change très peu en pratique, sous réserve de garder la tablette propre. Wacom vend bien entendu des pointes, à des prix exorbitants ! On en trouve de bien moins chères et qui fonctionnent très bien sur des sites de vente en ligne. Je ne peux pas donner la référence car mon dernier achat n’est vraiment pas récent et je suis loin d’avoir épuisé toutes les pointes achetées.

Nettoyer la tablette c’est nécessaire, surtout quand il fait chaud. Le produit pour écran, lunettes ou pour les vitres est parfait pour ça. Si le stylet se met à grincer (agaçant…) il faut commencer par nettoyer la tablette.

Quand je ne me sers pas du stylet, j’utilise souvent la tablette… comme tapis de souris pour économiser de la place sur le bureau et garder mes épaules et mes bras dans une position moins fatiguante.

C’est presque un running gag comme disent les anglophones. Depuis des années il y a de temps en temps des bugs qui font que dans le mode stylet on perd la sensibilité à la pression dans photoshop. A qui la faute entre Adobe et Wacom ? En tous cas c’est agaçant et les forums (surtout anglophones) sont pleins de questions sur ce sujet.
Cela se traduit par le fait que même en mode stylet le pinceau se met à se comporter comme la souris. Dans le panneau des paramètres du pinceau de photoshop, quand on sélectionne pression de la plume dans les menus de type dynamique de la forme, il y a un signe attention à côté qui indique que ça ne fonctionne pas.

Cela m’est arrivé (plusieurs fois, grrr…) et la résolution n’est pas toujours évidente. Voici deux conseils qui fonctionnent chez moi:
– Première chose à vérifer : que la case windows ink est bien cochée dans les propriétés de la tablette>outil Pro Pen 2 >Application photoshop > onglet correspondance. Si c’est le cas et que ça ne fonctionne pourtant pas, décocher cette case, attendre quelques secondes puis la recocher.

– Si ça ne suffit toujours pas, les grands moyens, il faut ajouter un petit fichier texte créé avec le bloc note
Dans un fichier texte copier ceci :

# Use WinTab in PS CC for Wacom Tablet not INK
UseSystemStylus 0
TransformProportionalScale 0

Enregistrer sous
PSUserConfig.txt
Et placer ce fichier dans les préférences de photoshop
C:\Users\Votre-Nom\AppData\Roaming\Adobe\Adobe Photoshop [version en cours]\Adobe Photoshop [version en cours] Settings.
Et quand le « grand numéro » de version de photoshop change, il faut penser à le changer.

Quitter et redémarrer photoshop.
Et si ça ne marche toujours pas, appelez le SAV de Wacom, je n’ai pas d’autre ressource.
Mais rassurez vous, ce bug est loin de se produire partout ni systématiquement ! J’ai mis ceci notamment pour m’en souvenir 😉

Voilà qui termine cet article. Je ne pourrais plus me passer d’une tablette aujourd’hui pour développer mes photos. Cela vaut vraiment la peine de se forcer un peu au début car cela change les habitudes et cela demande un petit apprentissage, mais quel confort ensuite !