Quels sont les différents types de calques ? Comment les reconnaître ? A quoi servent les différents boutons du panneau des calques ?
B-A BA des calques
Ordre des calques :
L’ordre des calques est important : Ci-dessous, la pomme et la poire sont chacun sur un calque. La pomme, sur le calque du dessus, masque en partie la poire. Si j’inverse l’ordre des calques, c’est la poire qui sera vue en entier et la pomme uniquement en partie. L’arrière plan est ici blanc. C’est le calque le plus bas de la pile et on n’en voit que ce qui n’est pas masqué par les zones opaques au dessus de lui.

La scène de la photo ci-dessous m’a amusée. J’ai eu le temps de prendre très vite deux photos. La première, la photo de base, était sympa mais le chat blanc tournait la tête du mauvais côté. Je l’ai récupéré sur la seconde photo et collé sur la première. J’ai fait un peu de nettoyage également (des panneaux pas beaux !) et quelques réglages de lumière et de couleur.
Ce que l’on voit au centre c’est donc « l’addition » de tous les calques que l’on voit dans le panneau de droite que nous allons détailler.

Le panneau des calques
Ce panneau permet de visualiser l’ordre des calques, de le modifier, d’ajouter ou d’enlever des calques, d’ajouter des masques. C’est le panneau de base de photoshop, il est visible par défaut.
Si par erreur on le fait disparaître, il suffit d’aller dans le menu fenêtres et de le cocher.
Chaque calque est visualisé par une vignette, un petit aperçu du contenu du calque.
Dans le panneau des calques, on distingue plusieurs zones.
La zone centrale (cadre rouge) est celle des vignettes de calque et des dossiers de calques
En haut du panneau, des outils de tri, de réglage et de verrouillage des calques (rectangles bleu, blanc, jaune, vert)
En bas du panneau, 7 boutons les 5 derniers étant indispensables à connaitre.
Les différents types de calques et leurs vignettes
Le menu « burger » en haut à droite (cercle rouge) donne accès aux options de panneau. Il permet de régler la taille des vignettes de calque et leur comportement quand le contenu ne recouvre pas toute la surface de la photo.
On distingue plusieurs types de calques qui ne seront pas décrits en détail ici.
Schématiquement, on distingue les calques de remplissage, qu’on pourrait aussi appeler « de contenu » et les calques « de réglage ».
Chacun des types de calques ci-dessous peut être associé à un masque qui cache une partie de ses pixels ou de ses réglages.
1-2 : Les calques de remplissage :
Ce terme regroupe les calques qui vont contribuer à construire les pixels de l’image finale. Cela peut être :
– un calque contenant une photo ouverte depuis LR ou CR par la fonction ouvrir (en bas de CR) ou modifier dans photoshop (clic droit> modifier dans photoshop + N° de version).
– un calque d‘objet dynamique. Une petite icone sur la vignette signale ce statut particulier. Ces calques peuvent contenir une photo ouverte en tant qu’objet dynamique (OD) depuis LR ou CR (N°1 : les deux photos avec les chats), mais un OD peut aussi contenir plusieurs calques, des photos importées ou encore d’autres choses …
– du texte
– des formes vectorielles
– un calque de couleur unie ou en dégradé
– un calque rempli d’un motif (au sens de photoshop)
– un calque vide sur lequel on peut coller un élément (dessin, partie de photo comme ici le chat blanc), peindre ou ajouter des pixels pour corriger une image avec les outils de type supprimer, correcteur, correcteur localisé… (N°2)
3 : Les calques de réglage :
Comme leur nom l’indique, ces calques ne vont pas ajouter de pixels à l’image mais permettre de régler différents paramètres de luminosité, contraste, couleur soit de l’image entière, soit d’un calque spécifique ou d’un groupe de calque.
Ici il y a un calque de correction sélective, un de niveaux et une courbe
Les outils de calques
Rectangle bleu : Tri des calques :
Quand il y a beaucoup de calques, c’est parfois compliqué de s’y retrouver. On peut les trier par type (le rectangle bleu tout en haut du panneau)
Rectangle vert : Verrouillage des calques :
Pour éviter de déplacer un calque, éviter de faire certaines opérations dessus, on peut verrouiller chaque calque. Les outils du cadre vert permettent de
– l’icone avec le damier noir et blanc verrouille les pixels transparents : Dans l’image avec les fruits, les deux calques contiennent chacun une image (le fruit), le reste étant des pixels transparents. Si je verrouille les pixels transparents, avec le pinceau ou tout autre outil modifiant les pixels de ce calque, je ne pourrai peindre QUE sur le fruit.
– L’icone avec le pinceau : Empêche qu’on peigne sur un calque de pixels. Si je sélectionne le calque de la pomme et que je le verrouille avec cette option, si j’active le pinceau, au lieu de peindre directement sur le calque de la pomme, un nouveau calque vide se crée au dessus et c’est dans ce calque vide que l’on va peindre, en laissant intact le calque de la pomme.
– L’icône avec les 4 flèches empêche le déplacement du calque
– L’icône suivante concerne les graphistes mais pas les photographes
– Le verrou, la dernière icône verrouille tout.
On peut appliquer différents types de verrous (pinceau et déplacement par exemple). Pour annuler l’effet d’un verrou, recliquer dessus.
Rectangle jaune : Régler l’opacité d’un calque :
le curseur opacité la règle de 0% (le calque ou son effet devient invisible) à 100%. Cela ne s’applique qu’au calque ou au groupe de calque sélectionné.
Le curseur fond sert aussi à régler l’opacité mais d’une façon un peu différente qui ne sera pas détaillée ici.
Rectangle blanc : Mode de fusion :
Les modes de fusion comparent pixel par pixel un calque à un autre et appliquent une règle qui détermine quelle sera la résultante de ces deux calques en chaque point. C’est un outil puissant de photoshop. On accède aux différents modes par le menu déroulant présent dans le rectangle blanc.
4- nom des calques
On peut changer le nom du calque en faisant un double clic dessus. C’est particulièrement utile quand on a beaucoup de calques, notamment de réglage, pour indiquer leur effet.
5-outil visibilité
Un calque ou un dossier sont visibles, c’est à dire pris en compte dans le rendu affiché dans la fenêtre de gauche, si l’oeil est blanc. S’il est absent ou grisé, le calque est toujours présent mais il ne participe plus à la construction de l’image dans la fenêtre principale.
Dans cet exemple, j’ai importé la photo avec le chat blanc regardant du bon côté, sélectionné le chat qui a été copié sur un calque vide. La photo complète ne me sert plus. J’ai désactivé sa visibilité, sinon elle cacherait tout ce qui est en dessous d’elle. Avant d’enregistrer ce document, je supprimerai ce calque qui prend de la place pour rien. Mais tant que la photo n’est pas terminée, je préfère garder ce calque au cas où j’aurais mal détouré le chat ou besoin d’y revenir.
Je peux supprimer ce calque sans toucher aux autres calques ni aux autres réglages. C’est tout l’intérêt de cette façon de travailler en empilant les calques : à tout moment on peut revenir en arrière, ajouter ou supprimer un calque (d’image ou de réglage).
6 – zone de sélection des calques (simple clic) et d’accès à des fonctions supplémentaires (double clic)
Le double clic dans la zone N°3 ou le menu sous le bouton fx (B) en bas du panneau donnent accès à de nombreuses fonctions qui ne seront pas détaillée ici, notamment la puissante « comparaison sur gris » et des options pour rajouter des effets comme des ombres ou des cadres.
Pour sélectionner un seul calque, on peut faire au choix un simple clic sur sa vignette ou sur la zone vide à côté (N°6). Le calque sélectionné apparait en bleu si dans le menu édition> préférences > interface, en haut on choisit couleur claire : bleu. C’est pratique.
Pour sélectionner plusieurs calques il faut faire un simple clic dans la zone N°6 (pas sur la vignette du calque !), et avec la touche ctrl enfoncée cliquer dans la zone N°6 d’un autre calque. Si on veut sélectionner plusieurs calques contigus, on sélectionne le premier calque de la pile, on maintient la touche maj enfoncée et on sélectionne le dernier de la pile. Ceci est notamment utile pour regrouper des calques dans des dossiers.
7- les groupes de calques
Grouper des calques est utile soit pour ranger le panneau des calques et s’y retrouver plus facilement en mettant ensemble par exemple les calques concernent une même partie de l’image, mais aussi pour appliquer un même masque ou un même réglage sur un ensemble de calques.
Les groupes se plient ou se déplient pour laisser voir leur contenu.
Dans un même groupe on peut mélanger tous les types de calques
Après avoir sélectionné les calques, il y a plusieurs façon de créer le groupe : Clic droit > nouveau groupe ; les tirer ensemble avec le clic gauche vers l’icone E en bas du panneau ; ou plus simple : ctrl G, G comme Groupe.
Si les calques ne sont pas contigus dans le panneau des calques, ils se regrouperont sous le plus haut. Attention car l’ordre des calques peut être important !
8- Masques
C’est un outil essentiel de photoshop. Un masque sert à cacher toute ou partie de l’image qui est à sa gauche. Il est à cette place dans photoshop pour gagner de la place et aussi pour bien mettre en évidence sur quel calque il s’applique. Mais il faut s’imaginer l’effet d’un masque comme s’il était au-dessus de son calque et ne s’appliquant qu’à lui. Toutes les zones noires du masque cachent la partie du calque qui est en dessous, les blanches ne cachent rien (c’est comme si elles étaient transparentes) et les grises laissent passer en partie ce qui est dans le calque à sa gauche.
On peut mettre un masque sur tous les types de calques, de remplissage comme de réglage. On peut aussi en mettre sur un groupe. Dans ce cas, il s’applique à tous les calques du groupe, même si ceux-ci ont eux-même déjà un masque.
Les masques sont constitués de pixels en noir et blanc qui forment un dessin, une image, une forme, un contour, un gradient du noir vers le blanc ou inversement.
On peut sélectionner des objets dans l’image (un chat) et utiliser cette sélection pour faire un masque. Le premier groupe dans cet exemple a un masque tout noir sauf sur les 4 chats. Les réglages provenant du calque de niveau et de correction sélective qui sont dans ce groupe ne s’appliqueront qu’aux chats et pas au reste de l’image.
9- filtres dynamiques
Quand sur un calque d’objet dynamique on applique un filtre (ici Topaze Sharpen AI que j’ai utilisé pour ajouter un peu de netteté sur le premier chat), il vient s’empiler sous le calque auquel il s’applique. Si on en utilise plusieurs sur le même calque, ils viennent s’empiler les uns en dessous des autres. L’énorme avantage, c’est qu’à tout moment, on peut revenir sur les réglages de ces filtres, ou les désactiver, alors que si on applique un filtre sur un calque de pixels (les N°2 de cette image), le filtre modifie de façon irréversible les pixels du calque et on ne peut pas revenir en arrière (sauf ctrl Z pour annuler la dernière opération).
Les filtres dynamiques sont automatiquement dotés d’un masque blanc, sur lequel on peut peindre avec un pinceau gris ou noir pour masquer les effets des filtres sur une partie de l’image.
Les boutons du bas du panneau
A : lier des calques : Ce bouton reste grisé tant qu’il n’y a qu’un seul calque actif (sélectionné). Quand on sélectionne deux ou plusieurs calques, le bouton A permet de les lier.
B : Fonctions supplémentaires : ce bouton ouvre un menu déroulant avec des fonctions qui sont les mêmes que celles que l’on trouve en cliquant dans la zone vide à côté de la vignette d’un calque. Je ne me sers jamais de ce bouton, la zone N°6 étant plus complète et plus pratique à mon avis.
C : Ajout de masque
Ce bouton sert souvent ! Quand un calque est sélectionné et qu’il n’a pas de masque, un clic sur ce bouton lui en ajoute un blanc. Si on appuie sur la touche alt en même temps, le masque ajouté est rempli de noir.
D : Ajout de calque
Ce bouton aussi sert tout le temps ! Il ouvre un menu déroulant qui permet d’ajouter un calque de réglage. Par défaut le calque de réglage est créé avec un masque blanc associé. Ce comportement peut être changé par le menu burger (je ne recommande pas personnellement, certaines actions ne fonctionnent plus comme attendu et un masque blanc ne pèse rien).
E : grouper des calques : comme vu précédemment, avec plusieurs calques sélectionnés, l’appui sur ce bouton grée un dossier qui les regroupe.
F : Ajout d’un calque vide ou duplication d’un calque. C’est également un bouton très utile pour ajouter un calque vide et faire les suppressions d’éléments dessus (en n’oubliant pas de cocher dans ce cas la case « échantillonner tous les calques » quand l’outil de suppression est activé, sinon ça ne marche pas). Il sert également à dupliquer un calque. On sélectionne le calque et avec la souris on le « tire » sur ce bouton.
G : suppression et enfin le bouton poubelle qui permet de jeter un calque (de tout type). On sélectionne le calque et on appuie sur le bouton, ou bien on vient tirer le calque sur la poubelle.
Le menu « burger »
Dans le panneau des calques sur le « menu burger » à droite (les trois traits horizontaux) ouvre les options de panneau. On peut y choisir en particulier :
– La taille des vignettes qui s’affichent dans le panneau
– Quand un calque contient un élément qui ne remplit pas toute la photo, Contenu de la vignette « document entier » montre le contenu à la même échelle que la photo entière, « limites du calque » grossit ce qui est dans le calque pour qu’on le voit mieux (c’est ce qui est utilisé dans la photo des chats, ou celle avec la pomme et la poire.
– Si on décoche « utiliser les masques par défaut sur les calques de remplissage », quand on ajoute un calque de remplissage ou surtout de réglage (courbe, niveau, teinte/saturation …), celui-ci est créé SANS masque blanc associé (on peut l’ajouter ensuite). Attention si vous utilisez des actions, certaines ne fonctionnent pas sans ce masque. Je conseille de laisser cocher.
l’option « Développer tous les effets » permet de déplier ou d’afficher tous les effets appliqués à tous les calques du document en cours en faisant un double clic sur la zone vide à côté de la vignette (N° 6) ou en cliquant sur le bouton B (fx). Lorsqu’on applique des effets de calque (ombres portées, lueurs externes, biseautages…), ceux-ci sont listés sous le calque auquel ils sont appliqués. En utilisant l’option « Développer tous les effets », on peut rapidement visualiser ceux qui ont été appliqués.