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Timelapse – prise de vue

Un timelapse est une animation d’une série de photos prises à intervalles réguliers.

La réalisation d’un timelapse passe par une phase de prise de vue puis de développement et enfin de rendu vidéo.
J’utilise depuis plusieurs années maintenant un plugin pour lightroom pour traiter mes timelapses, LRTimelapse. Ce tutoriel ne détaillera que cette méthode. Ce plugin est payant (130€…) mais il y a une version d’essai limitée gratuite. Il y a d’autres méthodes pour faire des timelapses, on les trouve facilement sur le net. Dans tous les cas, la phase de prise de vue est la même, c’est le traitement des images et le montage de la vidéo qui diffèrent.

Calcul de l’intervalle entre deux vues

Classiquement, la vidéo finale est réalisée avec une cadence de 29.97 images/secondes. Disons 30 🙂
Autrement dit, si vous prenez une image toutes les secondes pendant 1 minute, soit 60 images, votre vidéo fera …2 secondes.
C’est une base indispensable pour calculer le temps total de capture, le nombre d’images nécessaires pour avoir une vidéo d’une durée déterminée (à peu près) et donc l’intervalle entre deux photos.
C’est une étape ou un peu d’expérience est nécessaire. Pour avoir fait je pense des dizaines sinon des centaines de timelapses de couchers de soleil, je sais maintenant qu’un intervalle de 3 ou 4 secondes convient en général.
Le tableau ci-dessous montre quelques exemples. Pour 1h de coucher de soleil si on veut une vidéo de 45 secondes, l’intervalle est de 3 secondes.
Les photos sont prises à l’aide d’un intervallomètre. La limite c’est qu’on ne peut pas descendre en dessous de 1 image par seconde de cette façon, et encore car cela dépend du temps de pose. Le timelapse n’est donc pas l’outil adapté pour filmer une scène en ralenti.

Pour calculer l’intervalle, il faut calculer d’abord calculer le nombre d’images total
Nb images=durée vidéo (sec) x30
Intervalle (sec) = durée scène (h) x60 x60 / Nb Images

Le timelapse ci-dessous montre un petit bouquet d’urospermum entre 10h du matin et 16h environ. Ces fleurs de chicorée amère, très communes, s’ouvrent le matin et se referment en fin de journée. La prise de vue a duré 6h, à raison d’une image toutes les 30 secondes et la vidéo dure 22 secondes.

Réglage de l’intervallomètre.
Sur la majorité des boitiers, et heureusement, l’intervalle entre deux photos s’entend comme le temps qui sépare la fin de la photo N et le début de la photo N+1. Même si le temps de pose de la photo N varie, l’intervalle entre les deux photos reste constant.
Sur quelques boitiers, surtout chez Canon semble-t-il, l’intervalle est compté comme allant du début de la photo N au début de la photo N+1. C’est piégeux ! quand on ne connait pas le temps de pose, cela peut être problématique car l’intervalle inclut le temps de pose. Mieux vaut vérifier le fonctionnement de son intervallomètre dans le mode d’emploi de son boitier avant et faire des essais. Il est toujours possible d’utiliser une télécommande externe (dans les 20€ sur le net) pour s’affranchir de ce problème.

Mieux vaut avoir fait ces petits calculs et tests avant de s’installer.

Eclairage de la scène

Pour une scène en extérieur, pas le choix :). En revanche pour une scène en intérieur, comme pour le bouquet ci dessus, et surtout quand la prise de vue s’étend sur un long laps de temps, incluant des jours et des nuits, il faut avoir un éclairage constant.
Celui ci peut être un flash, ou, ce que je préfère, une lampe led qui éclaire de façon constante.
La difficulté avec les fleurs c’est que si vous les mettez dans le noir complet, elles ne reçoivent pas les signaux qui leur disent qu’il est l’heure de s’ouvrir. Mais si vous les mettez à un endroit où elles reçoivent la lumière directe du soleil, le traitement sera très compliqué ensuite. Pour ce bouquet d’urospermum, le vase a été placé devant un tissu noir lui même accroché SOUS une fenêtre et sans éclairage direct par une autre fenêtre. Il est éclairé par une led comme celles qu’utilisent les youtubeurs, il y a un très large choix de dispositifs, souvent avec un pied léger entre 20 et 30 euros. Un réglage possible de l’intensité lumineuse et surtout de la température de couleur est un plus. Un anneau peut être pratique pour pouvoir le mettre autour de l’objectif sans faire d’ombre pour les prises de vue rapprochées.

Setup du boitier

Avant toute chose, vérifier la propreté du capteur et de l’objectif. Une tache de capteur qui se répète sur 1000 photos c’est vraiment galère. Il ne sera évidemment pas question de les traiter une par une mais même en synchronisant dans LR l’effacement d’une tache de capteur avec les outils de suppression, c’est une énorme source de problème car en pratique la correction n’est jamais identique d’une photo à la suivante, et sur la vidéo cela va créer un clignotement à cet endroit qui est en fait bien pire que la tache de départ.

Il est évidemment indispensable de travailler sur pied photo (stable !). Si la prise de vue est en extérieur, supprimer ou attacher les sangles du boitier et tout ce qui bouge et peut faire vibrer le boitier.

il est INDISPENSABLE de travailler en mise au point MANUELLE et de DESACTIVER la stabilisation du boitier (et de l’objectif si cette option est disponible. C’est une chose qu’on oublie facilement de faire et qui peut envoyer à la poubelle un shooting de plusieurs heures. En effet, si le boitier est en map auto et que celle-ci change en cours de shooting, la vidéo va trembler. De même la stabilisation fonctionne en faisant varier légèrement la mise au point et ça produit le même effet de tremblement dans une vidéo.

L’ennemi du timelapse c’est le scintillement de la vidéo qui provient de changements de luminosité pendant la prise de vue. On verra qu’il y a des outils qui permettent de réduire ce scintillement mais il faut faire son maximum pour les limiter à la prise de vue.
Certains recommandent de travailler exclusivement en mode manuel.
Personnellement je travaille toujours en mode auto avec priorité à l’ouverture. Cela permet de lancer la prise de vue et de ne plus vraiment s’en occuper. En mode manuel, surtout dans un timelapse de lever ou de coucher de soleil, le mode manuel impose d’intervenir à plusieurs reprises pour changer l’exposition ce que je trouve contraignant, sauf si on peut piloter le boitier depuis son smartphone.

Je recommande de toujours shooter en raw, surtout si il y a d’importantes variations de lumière. Je laisse généralement la balance des blancs en mode automatique. Elle peut se corriger ensuite si nécessaire. Mais imposer une balance des blancs fixe peut parfois réduire le scintillement.

Quel temps de pose ?
Si la scène se déroule dans des conditions de lumière assez constantes, en plein jour ou bien sous des conditions de lumière artificielles, peu importe. Les bonnes conditions d’exposition sont celles qu’on utilise pour prendre une photo unique.

Si en revanche la lumière change globalement, pendant un lever ou un coucher de soleil par exemple, il faut penser aux conditions de plus faible lumière : en fin de coucher de soleil, le temps de pose s’allonge. Si en début de session on a un temps de pose de 1/200° et qu’on met un intervalle entre deux photos de 3 secondes, pas de problème. Mais si en fin de session le temps de pose est de 4 secondes, en pratique dès qu’une pose est terminée une autre commence. En soi ce n’est pas grave mais au montage final on aura moins de photos sur la fin et ça donnera une impression d’accélération sur la fin. Si on veut l’éviter il faut régler les iso ou l’ouverture pour assurer une vitesse assez rapide jusqu’au bout de la session.

Si on souhaite enregistrer un timelapse incluant des filés de voiture, il faut choisir son temps pose en fonction de cela, surtout si le timelapse est un jour-nuit.

Si la durée d’enregistrement de la carte est plus longue que l’intervalle de prise de vue défini, en raison des performances de la carte ou des réglages de prise de vue, etc., l’appareil photo risque de ne pas se déclencher à l’intervalle de prise de vue défini.

A noter : on peut programmer l’intervallomètre pour qu’il débute à une heure donnée. C’est pratique quand on veut démarrer un lever de soleil sans se lever 😉.

Comment alimenter le boitier

Quand la prise de vue ne nécessite pas plus d’une batterie, pas de problème.
Un ou deux changements de batterie, c’est envisageable si l’intervalle entre deux prises est suffisant pour avoir le temps de le faire. Il faut bien sur faire très attention, à ne RIEN bouger, ce qui demande une main légère et d’avoir prévu au départ que le compartiment de la batterie reste bien accessible.

En revanche si vous faites un timelapse qui s’étend sur 48h, l’alimentation par batterie n’est pas l’idéal, surtout si il faut se relever la nuit pour en changer ! Pour des prises de vues sur des temps longs, il est préférable d’utiliser une fausse batterie, qui permet d’alimenter le boitier directement sur le secteur. On en trouve pour une vingtaine d’euros.

Photos en extérieur
Attention aux conditions météo ! Le soleil direct sur le boitier est tout aussi gênant que la pluie. Sur certains boitiers, une montée excessive en température arrête la prise de vue.
Le vent est l’ennemi des timelapse. En photo rapprochée c’est évident, on a vite le tournis ! Mais le vent est également une source de bougé et donc de manque de stabilité de la vidéo.

A suivre : Timelapse : traitement des photos

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