Aller au contenu
Accueil » Dynamique

Dynamique

La dynamique d’une scène, d’un paysage, c’est la différence entre les lumières les plus claires et les tons les plus sombres.

Notre œil, qui est très loin d’être le plus impressionnant de la création, a une dynamique d’environ 20 à 24 IL (ou EV, stop, diaph, c’est pareil !). Cela signifie qu’il peut percevoir des détails dans des zones très sombres et très claires d’une même scène. Cette dynamique est très supérieure à celle du meilleur des capteurs, qui en 2024 n’atteint pas 15 IL. N’oublions pas qu’une augmentation d’un IL correspond à un doublement de la luminosité. 5 ou 9 IL de différence c’est donc considérable.
De plus nos yeux sont dotés d’iris et de rétines qui nous permettent une grande adaptation à des conditions de lumière très différentes. Nous pouvons distinguer des étoiles la nuit (après un temps d’adaptation d’une vingtaine de minutes) et voir des nuances dans les tons sombres mais également percevoir des variations dans les hautes lumières en plein jour.
Les capteurs photos n’ont pas cette capacité d’adaptation. Il enregistrent les signaux lumineux de façon linéaire et il faut utiliser des algorithmes complexes pour restituer une image qui ressemble à ce que nous avons vu.

Face à un coucher de soleil, pour saisir toute la dynamique de la scène, il est impossible d’exposer correctement avec un seul cliché toute la dynamique d’une scène.
Le bracketing d’exposition, c’est à dire la prise de plusieurs vues exposées différemment est nécessaire. Pour cette photo, 4 expositions différentes ont été réalisées, toutes à 100 iso et à f/11, en faisant varier le temps d’exposition de 1/50° sec, 1/125°sec, 1/200°sec, 1/400°sec. Ces expositions ont été ensuite fusionnées dans photoshop.
Les deux photos ci dessous sont celles des expositions extrêmes. Les expositions intermédiaires sont réalisées pour avoir la meilleure qualité possible dans les tons intermédiaires.

Sur cette exposition au 1/50° de sec on voit que la zone du soleil et de son reflet est largement surexposée, ce que traduit le pic à droite qui est collé au bord de l’histogramme. Celui de gauche ne l’est pas et on ne voit sur la photo aucune zone de sous exposition. Le développement permettra de récupérer des détails dans le village (Vernazza dans les Cinque Terre)

Sur cette exposition au 1/400°, le soleil n’est cramé qu’au centre et le reflet ne l’est pas du tout. En revanche sur cette photo il y a de nombreuses zones complètement bouchées.

A noter : le centre du soleil est TOUJOURS cramé, c’est normal, inévitable, même nos yeux sont incapables de voir autre chose que du blanc pur, donc il ne faut pas chercher à avoir une exposition ou il n’y aurait aucune zone de surexposition, le résultat serait très artificiel. Baisser les hautes lumières au développement créerait une zone grise très moche car ni nos yeux ni nos capteurs ne seront jamais capables de distinguer des nuances de luminosité dans un astre aussi brillant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *